jeudi 18 décembre 2008

2-08 MAUVAISE PASSE


18/11/2008 - Course 10 sur 36
Richmond International Raceway
Crown Royal 200
13°, beau temps
Vent Est de 5 Kmh
200 tours = 150 Miles / 241,402 Km
.
RICHMOND INTERNATIONAL RACEWAY
Situé près de la capitale de l'état de Virginie, à Richmond. Cette piste fait partie du circuit NASCAR Winston Cup depuis 1953, où elle fut inaugurée en tant qu'ovale de 800 m, qui a été la première à accueillir des "Dirt Races" dans les années 40. Le circuit actuel date de 1968 mais il a été redessiné en 1988 en forme de "D" de 1.2 km. Ses gradins principaux, de la taille d'un stade de football, peuvent accueillir 95.000 personnes. La premiere course de la Coupe Sprint (mars) s'y déroule de jour, alors que la 2e (septembre) est courue de nuit.
Particularités: Circuit rapide en dépit de sa petite taille. Du fait de sa forme en "D", les virages prédominent sur les lignes droites et les ajustements de chassis sont donc très importants. Les amortisseurs sont également critiques pour stabiliser la voiture lors des transitions entre les virages à 14° et les lignes droites plates.
La belle série s'est vite terminée. Voilà encore une course où je n'ai pas vu le drapeau à damiers et les bras m'en tombent Je n'ai jamais connu une activité, dans ma vie, qui m'a causé autant de frustrations et de déceptions et curieusement, je continue. J'ai atteind les limites de la simulation et des sensations qu'elle peut me donner, qui somme toute sont assez éloignées de ce que j'éprouvais dans la réalité. Ce que ne pourra jamais m'apporter la simulation c'est cette osmose que l'on peut avoir avec sa machine. Cette sensation étrange qu'elle est une continuité de nos sens, de nos membres, que nos nerfs se prolongent dans les circuits électriques et hydrauliques, que notre sang s'insinue dans les durites. Cette sensation où, au moindre changement de comportement, l'information est transmise immédiatement à tous nos sens et est analysée. Chaque fois que j'ai ressenti cette imbrication de l'homme et de la machine, j'ai réalisé mes plus belles courses. La simulation m'a toujours semblé totalement linéaire et particulièrement NR, le fameux manque de feeling.
L'autre difficulté se sont les courses à l'américaine, coincées entre un mur de béton et un apromb implacable, ce qui se traduit par l'interdiction de faire une faute sans qu'elle ne se révèle être, le plus souvent, meurtrière pour les autres concurrents. Ce qui, en simracing avec des pilotes à des niveaux très différents, relève de la gageure. Hors, pour éviter toute anarchie, en plus du désarroi d'avoir éliminé un ou des concurrents, vient s'ajouter les sanctions qu'on nous affuble alors qu'on essaie de piloter le mieux que l'on peut. Ca me fait penser à l'école de nos grands parents, imaginé un peu, vous appliquant à écrire une belle page d'écriture avec un bon vieux porte-plume, en points et déliés et qu'au moment de recharger la plume, vlan ! La tâche qui s'imprime irrémédiablement et qui vaudra, en plus de la déception, le coup de règle sur les doigts de l'intransigeant maître d'école. Quand on est un élève doué, on passe le plus souvent au travers, quand on l'est moins mais qu'on veut y arriver quand même, les doigts s'en souviennent. La NASCAR en virtuel c'est un peu ça. Je suis le pilote pas très doué mais qui insiste quand même et qui du coup collectionne les probations et autres avertissements.
En revanche j'ai eu droit a un debriefing très interressant avec Patrick Corbin qui, peut-être pour me rassurer, m'expliqua que j'avais fait beaucoup de progrès et que maintenant je roulais avec des pilotes dont je n'avais pas l'habitude d'être à leurs côtés. Il est vrai que des pilotes comme Brice Rouffet, Mar Doulcet ou Eric Templier, j'avais plus l'habitude de les laisser passer que de les suivre. Aujourd'hui, grâce à l'aide de mon team, des conseils de Cédric et des setups de Ronan, j'arrive à suivre à peu prêt le rythme des premiers. Mais après une nuit qui soit-disant porte conseil, je réalise que les recommandations que m'ont donné certains, l'année dernière et bien ils ne les appliquent pas à eux-mêmes. Ainsi les réactions de PéKa à Bristol, de Marc Doulcet à Phoenix ou de Brice Rouffet hier au soir, m'ont surprises. Eux, ils ne lachent rien, et ce n'est pas parce qu'ils prennent une trajectoire haute, qu'ils vont me laisser passer pour autant à l'intérieur. Ce n'est pas parce qu'ils sont en délicatesse avec leur voiture qu'ils vont baisser le rythme pour autant. Et ce même si on se trouve qu'au premier tier de la course. Je n'ai pas été assez méfiant et je crois qu'à l'avenir, il vaudra mieux suivre que s'immiscer.
La course fut trop courte pour que j'apprécie vraiment le panoramique que m'offre les trois écrans, ils m'ont juste servi à voir arriver Brice sur le côté et à amorçer un freinage pour éviter de le percuter, avec un seul écran, il y aurait eu contact, sans aucun doute.
STATS
Nbre de courses = 10
Participations = 7
Abandons = 4
Top 10 = 3
Top 5 = 0
Moyenne du Nbre de participants = 17,5
Moyenne de ma position à l'arrivée = 13,6
Position au championnat = 17 (+1)