mardi 28 avril 2009

2-15 RETOUR AU GARAGE

Nous arrivons au terme de ce que je pourrais appeler, ma deuxième année noire en simracing. Une année pire que la précédente. Pire parce que j'entamais ma deuxième année dans l'un des meilleurs teams de la ligue, dont j'allais bénéficier de l'expérience de chacun et de leur aide. Entamer une deuxième saison complète pouvait me laisser espérer une progression logique. Mis à part quelques coups d'éclat, comme au All Star, cette saison a été encore pire que la précédente.
Vous avez pu constater, billet après billet, que le plaisir de conduite avait totalement disparu laissant place à une amertume toujours grandissante. Certes, je maîtrise mieux les setups et je suis capable désormais de suivre les meilleurs. Grâce aux réglages de Ronan aménagés à ma conduite, grâce à d'innombrables essais avec Cedric pour apprendre les meilleures trajectoires, les caractéristiques de chaque piste et les stratégies à envisager. Malgré tout ça, rien n'a véritablement fonctionné.
Deux raisons à cela, l'absence totale de feeling avec la simulation et un changement de réglementation en cours de saison avec le retour de la licence à point. Si j'ai été pour ce retour, c'était pour l'ancienne réglementation, hors celle qui est en vigueur me parait être beaucoup plus sévère et sanctionne même les fautes qui ne déclenchent pas de neutralisation. Si on sort de la piste, en plus du temps perdu qui se traduit généralement par un tour ou deux de retard, on perd des points sur la licence pour non-maîtrise de l'auto. Une double sanction qui n'a fait qu'aggraver mon cas et me plonger dans une situation inextricable. L'effet pervers de ces sanctions c'est le découragement qu'elles provoquent.
Hormis cette lassitude de voir mon nom cité à chaque analyse de course, je me console en pensant à ces pilotes motos que j'ai bien connu, comme Dominique Sarron, qui après avoir remporté le championnat du monde 250cc, n'a jamais pu faire illusion en 500. Stéphane Chambon qui n'a fait qu'une saison en Superbike, pour se rendre compte qu'il n'y arriverait jamais et retourner en Supersport pour retrouver son niveau de performence. L'absence totale de ressenti qui engendre une incompréhension du comportement de l'auto et surtout une incapacité d'anticipation fait que NR n'est pas une simulation pour moi. Rouler avec l'appréhension permanente du "spin", c'est-à-dire le tête-à-queue, n'engendre pas une conduite suffisamment sereine pour y prendre du plaisir. Quand le tout est surplombé de l'épée de Damoclès qu'est la perte de licence, cela devient insupportable.
Je l'ai promis à mon team et à tous ceux de la ligue, j'irai jusqu'au terme de cette saison. Mais je ne m'engagerai pas la saison prochaine, en tout cas pas dans ces conditions. Comme me l'a expliqué Cédric, voilà 7 ans que cette simulation existe et les pilotes expérimentés sont au bout des possibilités qu'offre ce soft. Or, comme toute évolution d'une discipline sportive, on tend vers l'élitisme. Combien de fois, sur le forum, j'ai pu lire des pilotes chevronnés se plaindre de tel ou tel piste remaniée d'un "excès" de grip et d'une conduite rendue, à leur avis, "trop" facile, mais parfaite pour moi. Je me pose la question vue de mon poste de pilotage et seul face à mes difficultés : Faut-il rendre la simulation si difficile pour qu'elle satisfasse les meilleurs ou ne vaudrait-il pas mieux la rendre plus accessible à tous, en sachant que les meilleurs pilotes resteront devant ? Comme l'ont écrit certains, le simple fait d'avoir accepté les réglages de VH comme un standard a rendu la simulation plus difficile et plus éloignée, dit-on, de la réalité.
Au début je croyais qu'il me suffirait de travailler mon pilotage, de m'entraîner pour y arriver. Aujourd'hui, après plus de 3 ans de labeur, plus que laborieux, je suis obligé de me rendre à l'évidence que ce pilotage sur des œufs avec une auto qui est prête à partir en tête-à-queue à chaque instant n'est pas fait pour moi. De plus, l'année prochaine, il est question d'obliger les pilotes à rouler en vue cockpit. Encore une difficulté supplémentaire à maîtriser. Je me sers de la vue roof pour l'entrée aux stands et pour trouver mes marques, qui sont de vraies difficultés sur NR. Je n'ai jamais réussi à rentrer correctement en vue cockpit. Si on rajoute cette difficulté, après 5 ans de non-réglementation à ce sujet, je jetterai l'éponge irrémédiablement. Celà confirmerait l'impression que j'ai du "toujours plus difficile", pour pilotes expérimentés. À l'heure où la ligue constate une désaffection chronique, est-ce vraiment la bonne direction à prendre ? Je n'en suis pas si sûr. Combien de pilotes, rencontrant les mêmes difficultés ont renoncé ? Combien d'heures d'entraînement faut-il concéder pour avoir le plaisir de rouler avec l'élite ? Combien sont-ils à pouvoir ou vouloir faire autant de concession ? Ils lâchent prise, tous et bien avant moi pour se consacrer à une autre simulation ou à une autre ligue.
J'aimerais mieux rouler sur Race où là, je trouve un réel plaisir de pilotage et surtout où je comprends le comportement du véhicule. Malheureusement, après quelques brèves recherches, je n'ai guère trouvé de ligues qui organisent des courses le mardi. Hors mon travail tend à évoluer de plus en plus vers des cours du soir, me rendant indisponible les autres jours de la semaine.
Je vais donc certainement mettre en veille ma carrière de simracer et mettre en sommeil ce blog. C'est la mort dans l'âme que je vais être obligé de renoncer, car dans la NASCAR, ce que j'ai pu apprécier avec mes coéquipiers, c'est cette stratégie et la complexité de la course, son évolution au fil des tours. C'est un sport passionnant pour peu qu'on arrive à rester sur ses quatre roues. Même en étant loin derrière, on peut jouer un rôle déterminant dans la course. Et puis ce championnat qui s'étire sur 36 manches où tout peut être remis en cause, sans parler du Chase qui en relance l'intérêt lors des dix dernières épreuves. Mais pour vivre pleinement tout ça, il faut réussir à finir plus d'une course sur deux. Ça n'a jamais été mon cas.
Je remercie ici, tous ceux qui m'ont lu, chapitre après chapitre. Mes coéquipiers de la RCM Motorsport, pour leur patience et leur dévouement. Tous ceux de la ligue France-Nascar, qui m'ont aidé, qui m'ont appris ce qu'était une course de Nascar et qui m'ont fait aimer cette discipline si particulière. Je resterai membre de la FRN, mais en tant qu'observateur et lecteur assidu de son forum. Mais sait-on jamais, le jour où elle changera de simulateur, je réactiverai certainement le blog et reprendrai volontiers le volant…
Merci à tous

lundi 27 avril 2009

2-14 PREMIER GRAND PRIX

Si nous, à FRN, nous en sommes à la fin de notre championnat, en Moto GP en revanche, c'est le début d'une nouvelle saison. Bien évidemment, pour moi c'est toujours un moment important de retrouver à l'écran, ce milieu que j'ai fréquenté pendant près de dix ans et de retrouver les commentaires chaleureux de mon ami Jacky Hutteau ou d'apercevoir la silhouette légendaire de mon autre ami Stan Pérec.
Quand j'ai entamé les travaux dans notre maison que nous occupons aujourd'hui, avec un fidèle copain, Momo, motard lui aussi et passionné de courses, je lui avais dit : "Tu imagines, un jour, on se regardera un Grand Prix ici en sirotant l'apéro...". Vu l'état du chantier, il fallait beaucoup d'imagination. Deux ans plus tard, j'ai appelé Momo et Laure, sa femme et je les ai invités pour la première manche de ce nouveau championnat Moto GP.
JiCé aux fourneaux, ça le fait
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Préparation du dessert, cool !
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Réaménagement des lieux pour un repas devant la télé,
exceptionnel dans cette maison.
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Et voilà, on s'est préparé, Martine et moi à une petite soirée de fête. Je me suis mis au fourneaux, Martine a préparé le dessert. Une petite soirée où les filles allaient pouvoir discuter de choses et d'autres, nous les garçons, scotchés devant l'écran de télé et une Martine qui allait faire le lien entre les deux groupes. Elle est fan de Valentino Rossi ma chère et tendre et depuis que je l'ai emmenée à Monza, lors d'une manche du championnat du Monde du Superbike, invités que nous étions par Francis Bata qui habite à 10 km de chez nous, elle a un regard émerveillé pour ces équilibristes que sont ces pilotes moto.
Les amis peuvent arriver, c'est prêt !
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Petit feu de bois, pour la convivialité
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Et c'est parti ! A table comme sur la piste
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La soirée a été un peu tronquée par un... orage. Non pas un orage sur Saint Capraise au beau milieu du Périgord, qui aurait pu engendrer une coupure de courant. Non, un orage diluvien au Qatar, sur le circuit de Losail, en pelin désert ! Du jamais vu. Mais on a fêté comme il se devait les podiums en 250cc des deux Français, Jules Cluzel et Mike Di Miglio, respectivement 2 et 3e.
On sent que les filles n'ont pas le même centre d'intérêt...

Ce fut une excellente soirée