vendredi 19 décembre 2008

2-10 ET POURTANT...

J'étais vraiment prêt à abandonner. Un comble car je venais juste de finir mon installation avec mes trois écrans. Et alors ? Trois écrans au lieu d'un seul, c'est vraiment mieux ? C'est incomparable. Vous souvenez-vous de mon installation ? La voici :
Evidemment, il a fallu tout déménager et revoir l'agencement, sortir la perceuse, la scie sauteuse, les vis à bois et c'est parti :
Autre exemple avec Race, où le confort de conduite qu'apporte les deux écrans supplémentaires est magistrale. Mon premier réflexe fut d'éliminer le rétro virtuel pour activer les rétroviseurs réels. Imaginez l'angle de vision dans les épingles à cheveux ou tout autre virage serré. Mon regard passe d'un écran à l'autre et mes trajectoires sont plus précises. La séparation due au bord des écrans n'est absolument pas gênante, on l'oublie complètement. La sensation de vitesse est décuplée et les mouvements de la caisse lors des freinages et des accélérations sont parfaitement perceptibles. L'immersion est totale. En NASCAR, ce sont les 2 wilde qui sont ainsi plus faciles à tenir. La vision du rétro est totale et je crois même que je vais adopter ainsi la vision avec les aménagements intérieurs de l'auto alors que jusqu'à présent j'utilisais le rétroviseur virtuel avec la vision totale de la piste. Les dépassements sont aussi plus appréhendables, que l'on amorce la manoeuvre ou qu'on la subisse. Et franchement, le siège-baquet, le volant, le levier de vitesse et la vue panoramique des trois écrans, ça en impose comme installation. On a vraiment, quand on s'installe, l'impression de monter à bord d'un véhicule. Un rêve de gosse réalisé, un vrai de cockpit de voiture de course chez soi.
C'est Cédric Lungeri, que j'ai eu au téléphone et qui me persuada de participer à l'Open du All Star Challenge. Le All Star est une épreuve de prestige organisée par la NASCAR, réunissant tous les pilotes ayant un titre de champion, plus les pilotes ayant gagné une course dans le courant de l'année et certainement d'autres cas. Cédric a réussi à imaginer une épreuve similaire en détournant les contraintes du jeu qui n'est absolument pas prévu pour ce genre d'exercice. Cédric a fait preuve d'imagination mais aussi et ça n'étonnera personne, d'un sens de l'organisation sans faille. C'est surtout par respect pour son travail que j'ai accepté. Puis j'ai relu les messages personnels et les posts sur le forum de tous ceux qui regrettaient ma décision et surtout j'ai relu mon message sur mon blog concernant la réunion FRN. Le souvenir de cette rencontre physique faisait naître le doute dans mon esprit. Pour moi, le All Star serait un dernier test.
Le All Star comprend tous les pilotes ayant remporté un titre et tous ceux qui ont déjà gagné une course. Tous les autres participent à la course de l'Open dont les trois premiers sont qualifiés pour le All Star, plus deux pilotes élus par tous les membres de la ligue. Je finis quatrième de l'Open déjà très heureux de voir le drapeau à damiers et de n'être l'auteur d'aucun drapeau jaune. Mais j'arrive en tête des votes des membres de la ligue. L'émotion est vive et c'est avec le regard un peu embrumé (sensibilité d'artiste aidant, car au niveau des émotions humaines, je suis une véritable éponge) que je m'aligne sur la grille de départ du All Star. Et là avec un peu de chance en plus, je réédite ma prestation et je finis à la cinquième place. Deux tops 5 dans la même soirée, la performance ne passe pas inaperçue et les félicitations pleuvent.Je m'extrais de mon cockpit et j'éteinds l'ordinateur en observant ma belle installation. Ma décision est prise, je continue !

jeudi 18 décembre 2008

2-09 COUP DE BLUES



25/11/2008 - Course 11 sur 36
Darlington Raceway
Dodge Avenger 250
18°, beau temps
Vent Est de 13 Kmh
184 tours = 251,34 Miles / 404,493 Km
.
DARLINGTON RACEWAY
Située en banlieue de Darlington, Caroline du Nord, à l'emplacement d'anciens champs de coton, en service depuis 1950, c'est la plus ancienne de toutes les pistes, c'est aussi la première piste en alsphate qu'a connue la NASCAR.
Particularités: La différence d'inclinaison et de rayon des virages rendent cette piste très difficile, ce qui lui a valu son surnom de "trop dure pour l'apprivoiser". En fonction de l'usure des pneumatiques la trajectoire idéale y change en permanence, ce qui peut complètement bouleverser les performances des voitures au cours de la course.
Après ma course décevante de Richmond, nous voici à Darlington. Un circuit difficile, sur lequel j'ai toujours fait de bonnes prestations, même si je n'y ai jamais vu le drapeau à damiers ce n'était en tout cas jamais de mon fait. Je suis bien décidé à me racheter de mes piètres prestations. Après des essais sans trop de problème, je prends un départ prudent avec la ferme intention de laisser passer le temps. Darlington est un tracé qui est très exigeant pour les pneumatiques et partir trop vite peut s'avérer assez rapidement catastrophique, avec une voiture difficile à tenir en piste et une moyenne au tour qui chute vertigineusement. Au troisième tour, l'avant glisse inéxorablement vers l'intérieur du virage et la voiture m'échappe sans que je n'ai le temps de me rendre compte de quoique ce soit. Percuté par mes poursuivants je me retrouve sur le toit. La course aura duré 3 petits tours.

Le coup au moral est rude, surtout qu'une fois déconnecté du serveur en passant par le forum, je constate que je suis sévèrement sanctionné pour la course de Richmond et passible d'une suspension. Derechef j'annonçe mon retrait de la compétition. Pour moi, il devient inconcevable d'avoir passé tant de temps, d'avoir fait preuve d'autant d'investissement pour en arriver là. Il s'en suit une période de palabres sur le forum et une pluie de messages personnels. Chacun ne voulant admettre que j'allais arrêter tout en affirmant qu'il respectait mon choix. S'en sont suivi des nuits agitées, car la simulation est liée à la vraie vie.

Je n'apprends à personne que les temps sont devenus très difficiles. À voir fondre mon chiffre d'affaires de mois en mois, être coincé par des impératifs matériels qui m'empêchent d'exercer mon activité d'artiste peintre, ma compagne qui a de gros soucis professionnels et pour clore le chapitre des désagréments, notre chat qui se fait écraser sous nos yeux. On peut comprendre que dans un tel état d'esprit il m'est difficile d'analyser mon comportement virtuel sur la piste.

STATS
Nbre de courses = 11
Participations = 8
Abandons = 5
Top 10 = 3
Top 5 = 0
Moyenne du Nbre de participants = 16,9
Moyenne de ma position à l'arrivée = 11,4
Position au championnat = 15 (+2)

2-08 MAUVAISE PASSE


18/11/2008 - Course 10 sur 36
Richmond International Raceway
Crown Royal 200
13°, beau temps
Vent Est de 5 Kmh
200 tours = 150 Miles / 241,402 Km
.
RICHMOND INTERNATIONAL RACEWAY
Situé près de la capitale de l'état de Virginie, à Richmond. Cette piste fait partie du circuit NASCAR Winston Cup depuis 1953, où elle fut inaugurée en tant qu'ovale de 800 m, qui a été la première à accueillir des "Dirt Races" dans les années 40. Le circuit actuel date de 1968 mais il a été redessiné en 1988 en forme de "D" de 1.2 km. Ses gradins principaux, de la taille d'un stade de football, peuvent accueillir 95.000 personnes. La premiere course de la Coupe Sprint (mars) s'y déroule de jour, alors que la 2e (septembre) est courue de nuit.
Particularités: Circuit rapide en dépit de sa petite taille. Du fait de sa forme en "D", les virages prédominent sur les lignes droites et les ajustements de chassis sont donc très importants. Les amortisseurs sont également critiques pour stabiliser la voiture lors des transitions entre les virages à 14° et les lignes droites plates.
La belle série s'est vite terminée. Voilà encore une course où je n'ai pas vu le drapeau à damiers et les bras m'en tombent Je n'ai jamais connu une activité, dans ma vie, qui m'a causé autant de frustrations et de déceptions et curieusement, je continue. J'ai atteind les limites de la simulation et des sensations qu'elle peut me donner, qui somme toute sont assez éloignées de ce que j'éprouvais dans la réalité. Ce que ne pourra jamais m'apporter la simulation c'est cette osmose que l'on peut avoir avec sa machine. Cette sensation étrange qu'elle est une continuité de nos sens, de nos membres, que nos nerfs se prolongent dans les circuits électriques et hydrauliques, que notre sang s'insinue dans les durites. Cette sensation où, au moindre changement de comportement, l'information est transmise immédiatement à tous nos sens et est analysée. Chaque fois que j'ai ressenti cette imbrication de l'homme et de la machine, j'ai réalisé mes plus belles courses. La simulation m'a toujours semblé totalement linéaire et particulièrement NR, le fameux manque de feeling.
L'autre difficulté se sont les courses à l'américaine, coincées entre un mur de béton et un apromb implacable, ce qui se traduit par l'interdiction de faire une faute sans qu'elle ne se révèle être, le plus souvent, meurtrière pour les autres concurrents. Ce qui, en simracing avec des pilotes à des niveaux très différents, relève de la gageure. Hors, pour éviter toute anarchie, en plus du désarroi d'avoir éliminé un ou des concurrents, vient s'ajouter les sanctions qu'on nous affuble alors qu'on essaie de piloter le mieux que l'on peut. Ca me fait penser à l'école de nos grands parents, imaginé un peu, vous appliquant à écrire une belle page d'écriture avec un bon vieux porte-plume, en points et déliés et qu'au moment de recharger la plume, vlan ! La tâche qui s'imprime irrémédiablement et qui vaudra, en plus de la déception, le coup de règle sur les doigts de l'intransigeant maître d'école. Quand on est un élève doué, on passe le plus souvent au travers, quand on l'est moins mais qu'on veut y arriver quand même, les doigts s'en souviennent. La NASCAR en virtuel c'est un peu ça. Je suis le pilote pas très doué mais qui insiste quand même et qui du coup collectionne les probations et autres avertissements.
En revanche j'ai eu droit a un debriefing très interressant avec Patrick Corbin qui, peut-être pour me rassurer, m'expliqua que j'avais fait beaucoup de progrès et que maintenant je roulais avec des pilotes dont je n'avais pas l'habitude d'être à leurs côtés. Il est vrai que des pilotes comme Brice Rouffet, Mar Doulcet ou Eric Templier, j'avais plus l'habitude de les laisser passer que de les suivre. Aujourd'hui, grâce à l'aide de mon team, des conseils de Cédric et des setups de Ronan, j'arrive à suivre à peu prêt le rythme des premiers. Mais après une nuit qui soit-disant porte conseil, je réalise que les recommandations que m'ont donné certains, l'année dernière et bien ils ne les appliquent pas à eux-mêmes. Ainsi les réactions de PéKa à Bristol, de Marc Doulcet à Phoenix ou de Brice Rouffet hier au soir, m'ont surprises. Eux, ils ne lachent rien, et ce n'est pas parce qu'ils prennent une trajectoire haute, qu'ils vont me laisser passer pour autant à l'intérieur. Ce n'est pas parce qu'ils sont en délicatesse avec leur voiture qu'ils vont baisser le rythme pour autant. Et ce même si on se trouve qu'au premier tier de la course. Je n'ai pas été assez méfiant et je crois qu'à l'avenir, il vaudra mieux suivre que s'immiscer.
La course fut trop courte pour que j'apprécie vraiment le panoramique que m'offre les trois écrans, ils m'ont juste servi à voir arriver Brice sur le côté et à amorçer un freinage pour éviter de le percuter, avec un seul écran, il y aurait eu contact, sans aucun doute.
STATS
Nbre de courses = 10
Participations = 7
Abandons = 4
Top 10 = 3
Top 5 = 0
Moyenne du Nbre de participants = 17,5
Moyenne de ma position à l'arrivée = 13,6
Position au championnat = 17 (+1)

jeudi 13 novembre 2008

2-07 ET SI ON SE VOYAIT ?

La rencontre FRN, jusqu'à présent je n'ai jamais pu y assister. Généralement organisée au mois de septembre, une période où il m'est difficile de m'absenter de Bergerac. Et puis je ne crois pas que j'étais tout à fait prêt à vivre cet évènement. Il m'est arrivé de rencontrer des personnes avec qui j'avais communiqué par mail ou par courrier et lors de la rencontre physique m'apercevoir que nous étions bien éloignés l'un de l'autre.

Mais après trois ans de bons et loyaux services au sein de cette ligue, et après avoir reçu les encouragements et les aides de certains, cette fois-ci, il me tardait de rencontrer mon Roro de préparateur, le Brissouille d'organisateur, le Pat à l'humour destructeur, le rigoureux Ced, etc. Cette fois-ci, organisée le 1er novembre, il m'est donc possible d'y aller et il me tardait d'être à cette rencontre.

Et tout commence le vendredi soir. Ced de Toulouse rejoint Stéphane à Marmande et ensemble, viennent me rejoindre chez moi. Et ils se font attendre les bougres. Qu'à cela ne tienne, une petite vidéo "Le Mans" avec Steve Mc Queen, histoire de patienter et de me mettre dans l'ambiance. Puis enfin, juste après le départ, au Mans, les voilà qu'ils débarquent. On charge les bagages dans le wagon-automobile qu'est ma Volvo et qui a essuyé bien des railleries sur le forum, et nous voilà partis.C'est chez Pascal à Libourne que nous nous retrouvons avec Sébastien. Il ne manque plus que Laurent Fialip pour que la communauté du Sud-Ouest soit au complet, mais il ne sera pas des nôtres pour cette rencontre. Reçu plus que chaleureusement chez le Roussel, au coin d'un feu de cheminée, l'apéro est servi.
L'apéro chez Pascal, un moment crucial.
Ainsi nous faisons plus ample connaissance. Pour ma part il n'y avait que Cédric Lungeri que je ne connaissais pas. Le bonhomme est à l'image que je me faisais de lui, rigoureux et cool tout à la fois. On a parlé piste, moteur, trajectoire, moto aussi, car Pascal vient de faire l'acquisition d'une magnifique Triumph Bonneville. Corinne, maîtresse des lieux.
Mais aussi bouffe, pinard autour de la table bien garnie, que nous avaient préparé Pascal et Corinne. On ne sait pas couché tôt, mais en revanche on s'est levé tôt, très tôt : 4 h 30, presque au son du clairon et bien avant le coq.

Le start pour Pascal, pas d'ammorce de spin, pas de frottage de muret et un pit réussi.
5 h du mat, on embarque dans la tuture, Pascal prend le volant et hop, direction la capitale à la rencontre des fous du volant.
Une véritable expédition
Pit stop

Sans carte et sans GPS, celui de Seb nous lâche à 20 km de l'arrivée, on ne sent sort pas trop mal en arrivant à la pizzeria planquée dans une de ces zones industrielles où toutes les rues se ressemblent. Et nous voilà tous à table à nous dévisager, à essayer de deviner qui est qui. Parfois la surprise est grande, pour ma part je fus étonné par Brice et Marco, leurs caractères sont à l'inverse de ce que j'imaginais.
Jonathan Berthier me surpris par son physique, je l'imaginais grand, un poil grande gueule ou Fabien Viaud que je supposais déluré et bavard. Curieux comme notre esprit associe des images aux écrits.
De gauche à droite, Sébastien Touzalin et Christophe Boeur alias Dédé.
Cédric Le Comte et Stéphane Boisserie
Patrick Corbin et Sébastien Touzalin.
Cédric Lungeri.
Mon big boss, Cédric Le Comte, patron de la RCM.
Jonathan n'est pas grand, parle doucement et de manière réfléchie quant à Fabien il fait plutôt penser à un étudiant toujours perdu dans ses pensées, en tout cas loin de ce que j'avais supposé.

Le repas est une première approche, mais les choses se décantent vraiment arrivé sur la piste de karting. Car Pat nous a concocté une petite partie de roulage réel, sur une vraie piste avec de vrais volants et de vrais moteurs. Malgré une piste mouillée, nous nous sommes régalés. Que du bonheur.


Ronan Taugeron ici, totalement dans son élément.
Brice Rouffet : "Ne pas freiner et accélérer en même temps... J'vais jamais y arriver".
Il ma servi de ghost, pendant un tier de tour, le Stéphane.
Cyril Nousbaum, le plus jeune d'entre nous (15 ans) et Jonathan Berthier.
On va encore être en retard pour l'apéro, pffffffffff.
Nous venons de vivre un truc en commun, ce qui délie les langues et aide à faire connaissance. C'est ainsi que nous débarquons en début de soirée chez Patrick Corbin pour finir la soirée, qui cette fois prend un accent nettement Nascarien.

Cette charmante maison va se transformer en temple de la NASCAR, envahie par des extrémistes aux cultes étranges.
Au milieu de miniatures de voitures, de blousons aux efigies des teams, des tee-shirts siglés des pilotes de NASCAR, des images défilant sur l'écran de télé, il y a trois femmes, un peu perdues dans cette soirée qui n'est pas vraiment la leur. Eva Corbin, qui nous accueille dans sa demeure et fait en sorte que nous ne manquions de rien, même pas de Doliprane. Mme Doulcet, dont je me souviens plus le prénom, qu'elle veuille bien me pardonner, qui observe tout ce petit monde étrange, tous ces bons hommes qui ne pensent qu'à jouer, comme au plus belles heures de leur enfance. Et madame Samantha Rouffet, Sam pour les intimes, qui est aussi remuante que son cher et tendre mari et qui a des goûts très particuliers à savoir, elle adore tous ce qui n'a aucun rapport avec la NASCAR, ce n'est pas peu dire. Très vite, je me rends compte que je suis au beau milieu d'une bande de joyeux lurons, heureux de se retrouver ou de se trouver tout court. Une bande de passionnés impatients d'échanger, de recevoir, de donner.

D'un côté la bassine de Sangria, de l'autre, notre ami Arnaud, d'Us-racing, le site qui relate toute l'info des sports mécaniques d'outre Atlantique, qui va transformer en quelques instants l'immense table prête à recevoir les couverts pour le repas du soir, en un étalage digne du meilleur souk d'Afirque du nord.
Arnaud d'US Racing "Chti vend, pas cher".
En un rien de temps celle-ci est recouverte d'une multitude de produits dérivés du championnat américain. Des miniatures de toutes tailles et de finition exemplaire. Des tee-shirts, des blousons, des sweets, des casquettes, des porte-clefs, des mugs, des livres, backshish mon ami, backshish. Et c'est fou l'effervescence que ça provoque, on se serait cru aux premiers jours des soldes. Nos trois dames regardent d'un air amusé, ces hommes déplier et essayer avec fébrilité ces vêtements hauts en couleurs.
Marc Doulcet et Jon qui fait son marché.
L'est pas en solde celui-là, Cédric...
Eric Géron, notre cousin belge : "Non mais, ya pas ma taille ? Une fois..."
Oh la la, toutes ces p'tites voitures pour faire mumuse...
Samantha Rouffet : "Bon, ça c'est moche, ça c'est pas terrible, ça j'm'en fous..."
Puis elles semblent en avoir assez et sonnent le glas du petit commerce d'Arnaud : "On met la table !" Elle celle-ci retrouve très vite sa fonction première.
Et ce fut la remise des prix avant d'entamer le repas. Simple cette saison, 3 championnats, 2 primés, Cédric Le Comte pour le championnat Iroc, et Cédric Lungeri pour le championnat Truck et le championnat Cup. L'année des Cédric en somme.
La soirée bat son plein, entre les railleries des dames, enfin d'une surtout. Les blagues des hommes, les commentaires sur le déroulement du championnat NASCAR, les descriptions des derniers faits de courses virtuelles. On rit, on se moque, on mange, on boit, d'ailleurs ceux du Sud-Ouest ont fait bonne figure et se sont montrés dignes de réputation de la région avec foie gras et Bordeaux, merci Pascal, plus un cubitainer de Pécharment, un petit cru digne des grands de Bergerac qui traînait dans le fond de mon coffre. Entre le fromage et le dessert, Pat nous invite à aller voir son cockpit. A l'image du bonhomme le baquet "of" course. Il a oeuvré dans le dessin industriel notre Patric Corbin, donc son ordinateur est aussi son outil de travail et il trône sur son ancienne table à dessin. Du coup son siège est aussi un siège de table à dessin, ce qui confère au tout, une fois que le volant est fixé au bord de la table, une position quasi identique à n'importe quel conducteur de poids lourd. On est loin de mon Playseat ou des autres postes de pilotage que je vous ai déjà présenté sur ce blog. Et encore, il paraît que c'est nettement moins pire que cela n'a été.

Chauffeur routier

Les filles nous rappellent à l'ordre, et on revient à table pour le dessert et le café. Pendant ce temps, Jonathan a lancé l'installation de son jeu dont il est l'un des beta-testeurs et qui fut aussi le sujet de bien des polémiques sur le forum, c'est-à-dire l'iRacing. Tout de suite après le café, nous ne tardons pas à revenir devant le grand-grand écran de Pat pour découvrir la soit-disante fabuleuse simulation développée par Dave Keammer et son équipe auteurs de Grand Prix Legend, Indycar et aussi de notre bon vieux Nascar Racing 2003. iRacing est basé sur un concept totalement innovant architecturé uniquement autour d'Internet, inutile donc d'espérer pouvoir piloter sans une connection haut débit.
Le Truck à Phoenix, vu par iRacing
iRacing propose un service de simulation qui consiste à la mise à disposition du métériel, des infrastructures virtuelles permettant de participer à des compétitions. Mais évidemment tout se paye, au prix fort au goût de certain. On se retrouve ainsi comme un pilote qui paye pour courir, en contre partie on a l'assurance, dit-on, d'avoir un soft en perpétuelle évolution avec la garantie de bénéficier immédiatement des moindres améliorations.

Le stock de Pat, toute une vie de simracer.

Un principe qui va à l'inverse des éditeurs de jeux vidéos qui se contentent de vendre un produit qui se retrouve très vite piraté obligeant l'éditeur et distributeur à faire leur chiffre dans les premières semaines de la vente. Donc les concepteurs ne trouvent pas d'intérêt à améliorer le logiciel et à en prolonger la durée de vie, ce qui engendre des softs jamais vraiment terminés ou pire, un nouveau titre qui en chasse un autre. Avec iRacing on paye et l'on assure le développement du soft, à voir...

Revenons au poste de conduite de Pat et au téléchargment d'iRacing, qui s'est bien passé. Premiers tours de roues, et là, les plus fortes réticences tombent. Bien sûr le principe de payer, trop cher, pour certain reste un frein, mais à comparer à toute autre activité non virtuelle, est-ce vraiment si cher ? Reste à voir comment les choses vont évoluer et beaucoup vont se poster en observateur attentif. Mais mise à part cet aspect, iRacing est vraiment une simulation des plus aboutie. Qualité de l'image, réaction des bolides, renvois d'infos au volant et un bruit moteur fabuleux. Tout le monde est tombé sous le charme. On est tous d'accord pour dire que l'on n'a jamais ressenti de telles sensations avec une autre simulation.
Trois heures du matin, je tombe de sommeil et je trouve un coin pour m'allonger. Les fous du volant, Jonathan, Fabien, Ronan et d'autres sont restés scotchés à l'écran jusqu'à 7 h 30 du matin ! Sont fous ces jeunes. Mais au petit matin, à voir leurs yeux "explosés" et à écouter leurs commentaires, je souris et je les comprends, des fous, des passionnés, des gais lurons finalement.

Fabien Viaud, l'un des irréductibles noctambules.

Voici l'heure où ceux du Sud-Ouest doivent reprendre la route. Et, l'air de rien, on repousse de minute en minute le moment de se quitter. Nous voilà reparti pour Libourne, via le tour du Chateau de Versailles en prime. Sans cartes, sans GPS et dix ans d'absence en région parisienne, ça valait bien une petite erreur d'orientation. Les discutions animées et les longs silences somnolents ponctuent le voyage du retour. Ce soir-là, je me couche épuisé mais content avec ce sentiment nouveau de faire vraiment partie d'une communauté qui n'est plus virtuelle du tout. Longue vie à FRN.