lundi 18 août 2008

27 - EPILOGUE DE LA PREMIERE PARTIE.

Les vingt six premiers chapitres n’ont eu pour but que de vous faire découvrir ce monde parallèle qu’est le simracing. Vous dévoiler cette nouvelle passion qui découle de celle que j’ai depuis toujours pour les sports mécaniques. Vous faire connaître cette ligue un peu particulière qu’est France Nascar. À présent le blog va reprendre sa fonction première, c’est-à-dire une sorte de journal où, au fur et à mesure que va s’écouler cette prochaine saison, j’y inscrirai mes états d’âme, mes impressions, mes exploits et mes contre-performances. J’y parlerai également de la vie de tous les jours, puisqu’elle influence mes prestations de pilote.
C’est avec un tout nouvel état d’esprit que je vais aborder les courses en sachant que rien ne sert de courir trop vite, il faut arriver avant tout jusqu’au drapeau à damiers. Et puis, comme à chaque année, bon nombre de nouveaux pilotes seront au départ, avec leur inexpérience, leur précipitation, engendrant un nombre de neutralisations excessif et un jeu de roulette russe difficile à gérer. Il va falloir rester prudent, sauf peut-être pour la première course à Daytona. Je suis d’avis, vu les risques d’accrochage inérants à ce type de courses sur superspeedway, de rouler aux avants postes.


Le départ de cette nouvelle saison correspond également avec la rentrée de mon école. Un nouveau challenge m’attend dans mes vies professionnelles. Côté école de dessin, c’est l’interrogation avec une situation conjoncturelle inquiétante. Côté peinture c’est la rentrée de tous les desseins, avec l’aménagement d’une salle d’exposition permanente à Bergerac et le projet de participer au Salon International du Pastel 2009 à Limoges/Feytiat. Moralité, il va falloir se mettre sérieusement au travail derrière mon chevalet. Quant à la simulation, elle va prendre une autre dimension, notamment à cause d’une rencontre, faite à moins de 20 Km de chez moi. En effet, Cédric Le Comte, mon team manager et toute sa petite famille sont venus passer leurs vacances à Beaumont du Périgord. Nous avons donc fait connaissance et avons passé une fort agréable soirée à discuter de nos vies respectives et de nos passions communes.
Cédric Le Comte, en voilà un passionné. À l’écouter on se demande qu’elle est sa plus grande passion, le sport automobile ou la simulation ? Il faut voir ses yeux briller dès qu’il raconte un fait de course, il s’anime et ses gestes sont semblables à tous ces pilotes que j’ai rencontré sur les circuits, mimant des mains les positions des voitures. Sa ferveur est telle, qu’à son écoute, je me suis surpris à imaginer, non pas le décor de NR, non pas nos voitures de la simulation, mais belle et bien les images des vrais circuits, le public, l’ambiance et le rugissement des monstres de mécanique. Je me suis retrouvé attablé à une table de jardin, comme je l’ai été tant de fois, avec pilotes et mécanos, sous un hautvent d’une hospitality dans un quelconque paddock.


Nous avons également évoqué d’autres pilotes de la ligue, comme son homonyme Cédric Lungeri. L’exploit qu’il a réalisé en gagnant la Cup et le Truck tout en étant un rookie, mais surtout son organisation du All Stars Challenge à Lowe’s qui fut non seulement impécable, mais où il a fait preuve d’une belle imagination pour mettre en place les épreuves avec un jeu qui n’est pas prévu pour ça. Une implication et une rigueur qui nous a tous laissés pantois. Nous avons évoqué Patrick Corbin et Brice Rouffet, les dirigeants et créateurs, avec leurs caractères inflexibles et directifs. On sent un respect de la part de Cédric, même si il n’est pas toujours d’accord avec eux. Ce qu’ils ont en commun c’est une certaine éthique de ligue. Ce qui nous a amenés à parler de certains pilotes et des « combines » qui peuvent existées sur NR. Le mot tricherie a été prononcé, ce qui a étonné nos compagnes : comment peut-on tricher et pourquoi, puisqu’il n’y a rien à gagner ? Le mot tricherie est un peu fort je pense. Pour moi un tricheur serait un pilote qui utiliserait un add-on modifiant les paramètres du jeu par exemple en diminuant l’impacte sur la voiture des accrochages en course, diminuant la consommation d’essence, ajoutant 1000 tours supplémentaire au régime moteur ou diminuant l’effet du restrictor plate sur superspeedway. Il y a deux façons d’aborder la simulation, soit que l’on considère que c’est un jeu vidéo et l’on étudie toutes les possibilités qu’offre le soft pour arriver à ses fins, c’est-à-dire gagner. En considérant aussi les éventuelles bugs et en les exploitants au maximum. Soit que l’on se mette à la place d’un pilote automobile en ignorant volontairement les trucs et astuces du jeu et qu’on essaie de gagner en ayant le meilleur pilotage possible. Certains joueurs se sont inscrits dans le premier cas de figure, ce qui n’enlève rien à leurs talents de pilote, mais ils ont aussi fait preuve d’autres talents. France-Nascar s’inscrit dans le deuxième cas.


Le démarrage de la saison ne va pas être facile. La première course a lieu deux jours après mon retour de vacances, le lendemain de la réouverture de l’école. Tout va être un peu précipité, bien que les courses sur superspeedway ne demandent pas une énorme préparation. Je vais tenter de trouver un peu de temps pour me remettre derrière mon volant que je n’ai pas touché depuis un mois. Peaufiner mon paramétrage de Teamspeak, pour mieux entendre mes coéquipiers tout en roulant et revoir les paramètres persos que j’ai subitement perdu en début juillet avec un fichier ini devenu vierge de toute indication. J’ai également un petit espoir de récupérer un écran supplémentaire ce qui me permettrait enfin d’installer le triplay en espérant que ma carte graphique le supportera et ainsi rouler avec une vue totale de l’habitacle.


Les aventures du simracer continuent...