mardi 5 mai 2009

2-16 EN BONUS

Je vous ai montré, depuis deux ans, sur ce blog, des photos de la vraie NASCAR et des images issues de la simulation. Mais vous vous êtes sûrement demandé, mais que voit-il réellement derrière ses trois écrans. Voici une sélection de petits films réalisées par quelques partenaires de la ligue FRN avec en dernier une vision de ce que procure la vue des trois écrans par l'intermédiaire du cockpit de Ronan.

Accrochez vos ceintures et "Start your engine !"
Deux tours à Daytona, avec Dédé comme pilote. A noter son spotter dans sa version originale, le miens me parle en français disant : "Intérieur ! Intérieur ! Dégagé. " Etc. :

Fabien dans un exercice où il m'a souvent surpassé ;-) :

Le fameux "Big One" à Talladéga, évidemment, je suis dans le crash :-( :

Un exemple du tristement célèbre "Spin", dont j'ai été trop souvent la victime :

Et enfin, la majestueuse vue avec 3 écrans :

mardi 28 avril 2009

2-15 RETOUR AU GARAGE

Nous arrivons au terme de ce que je pourrais appeler, ma deuxième année noire en simracing. Une année pire que la précédente. Pire parce que j'entamais ma deuxième année dans l'un des meilleurs teams de la ligue, dont j'allais bénéficier de l'expérience de chacun et de leur aide. Entamer une deuxième saison complète pouvait me laisser espérer une progression logique. Mis à part quelques coups d'éclat, comme au All Star, cette saison a été encore pire que la précédente.
Vous avez pu constater, billet après billet, que le plaisir de conduite avait totalement disparu laissant place à une amertume toujours grandissante. Certes, je maîtrise mieux les setups et je suis capable désormais de suivre les meilleurs. Grâce aux réglages de Ronan aménagés à ma conduite, grâce à d'innombrables essais avec Cedric pour apprendre les meilleures trajectoires, les caractéristiques de chaque piste et les stratégies à envisager. Malgré tout ça, rien n'a véritablement fonctionné.
Deux raisons à cela, l'absence totale de feeling avec la simulation et un changement de réglementation en cours de saison avec le retour de la licence à point. Si j'ai été pour ce retour, c'était pour l'ancienne réglementation, hors celle qui est en vigueur me parait être beaucoup plus sévère et sanctionne même les fautes qui ne déclenchent pas de neutralisation. Si on sort de la piste, en plus du temps perdu qui se traduit généralement par un tour ou deux de retard, on perd des points sur la licence pour non-maîtrise de l'auto. Une double sanction qui n'a fait qu'aggraver mon cas et me plonger dans une situation inextricable. L'effet pervers de ces sanctions c'est le découragement qu'elles provoquent.
Hormis cette lassitude de voir mon nom cité à chaque analyse de course, je me console en pensant à ces pilotes motos que j'ai bien connu, comme Dominique Sarron, qui après avoir remporté le championnat du monde 250cc, n'a jamais pu faire illusion en 500. Stéphane Chambon qui n'a fait qu'une saison en Superbike, pour se rendre compte qu'il n'y arriverait jamais et retourner en Supersport pour retrouver son niveau de performence. L'absence totale de ressenti qui engendre une incompréhension du comportement de l'auto et surtout une incapacité d'anticipation fait que NR n'est pas une simulation pour moi. Rouler avec l'appréhension permanente du "spin", c'est-à-dire le tête-à-queue, n'engendre pas une conduite suffisamment sereine pour y prendre du plaisir. Quand le tout est surplombé de l'épée de Damoclès qu'est la perte de licence, cela devient insupportable.
Je l'ai promis à mon team et à tous ceux de la ligue, j'irai jusqu'au terme de cette saison. Mais je ne m'engagerai pas la saison prochaine, en tout cas pas dans ces conditions. Comme me l'a expliqué Cédric, voilà 7 ans que cette simulation existe et les pilotes expérimentés sont au bout des possibilités qu'offre ce soft. Or, comme toute évolution d'une discipline sportive, on tend vers l'élitisme. Combien de fois, sur le forum, j'ai pu lire des pilotes chevronnés se plaindre de tel ou tel piste remaniée d'un "excès" de grip et d'une conduite rendue, à leur avis, "trop" facile, mais parfaite pour moi. Je me pose la question vue de mon poste de pilotage et seul face à mes difficultés : Faut-il rendre la simulation si difficile pour qu'elle satisfasse les meilleurs ou ne vaudrait-il pas mieux la rendre plus accessible à tous, en sachant que les meilleurs pilotes resteront devant ? Comme l'ont écrit certains, le simple fait d'avoir accepté les réglages de VH comme un standard a rendu la simulation plus difficile et plus éloignée, dit-on, de la réalité.
Au début je croyais qu'il me suffirait de travailler mon pilotage, de m'entraîner pour y arriver. Aujourd'hui, après plus de 3 ans de labeur, plus que laborieux, je suis obligé de me rendre à l'évidence que ce pilotage sur des œufs avec une auto qui est prête à partir en tête-à-queue à chaque instant n'est pas fait pour moi. De plus, l'année prochaine, il est question d'obliger les pilotes à rouler en vue cockpit. Encore une difficulté supplémentaire à maîtriser. Je me sers de la vue roof pour l'entrée aux stands et pour trouver mes marques, qui sont de vraies difficultés sur NR. Je n'ai jamais réussi à rentrer correctement en vue cockpit. Si on rajoute cette difficulté, après 5 ans de non-réglementation à ce sujet, je jetterai l'éponge irrémédiablement. Celà confirmerait l'impression que j'ai du "toujours plus difficile", pour pilotes expérimentés. À l'heure où la ligue constate une désaffection chronique, est-ce vraiment la bonne direction à prendre ? Je n'en suis pas si sûr. Combien de pilotes, rencontrant les mêmes difficultés ont renoncé ? Combien d'heures d'entraînement faut-il concéder pour avoir le plaisir de rouler avec l'élite ? Combien sont-ils à pouvoir ou vouloir faire autant de concession ? Ils lâchent prise, tous et bien avant moi pour se consacrer à une autre simulation ou à une autre ligue.
J'aimerais mieux rouler sur Race où là, je trouve un réel plaisir de pilotage et surtout où je comprends le comportement du véhicule. Malheureusement, après quelques brèves recherches, je n'ai guère trouvé de ligues qui organisent des courses le mardi. Hors mon travail tend à évoluer de plus en plus vers des cours du soir, me rendant indisponible les autres jours de la semaine.
Je vais donc certainement mettre en veille ma carrière de simracer et mettre en sommeil ce blog. C'est la mort dans l'âme que je vais être obligé de renoncer, car dans la NASCAR, ce que j'ai pu apprécier avec mes coéquipiers, c'est cette stratégie et la complexité de la course, son évolution au fil des tours. C'est un sport passionnant pour peu qu'on arrive à rester sur ses quatre roues. Même en étant loin derrière, on peut jouer un rôle déterminant dans la course. Et puis ce championnat qui s'étire sur 36 manches où tout peut être remis en cause, sans parler du Chase qui en relance l'intérêt lors des dix dernières épreuves. Mais pour vivre pleinement tout ça, il faut réussir à finir plus d'une course sur deux. Ça n'a jamais été mon cas.
Je remercie ici, tous ceux qui m'ont lu, chapitre après chapitre. Mes coéquipiers de la RCM Motorsport, pour leur patience et leur dévouement. Tous ceux de la ligue France-Nascar, qui m'ont aidé, qui m'ont appris ce qu'était une course de Nascar et qui m'ont fait aimer cette discipline si particulière. Je resterai membre de la FRN, mais en tant qu'observateur et lecteur assidu de son forum. Mais sait-on jamais, le jour où elle changera de simulateur, je réactiverai certainement le blog et reprendrai volontiers le volant…
Merci à tous

lundi 27 avril 2009

2-14 PREMIER GRAND PRIX

Si nous, à FRN, nous en sommes à la fin de notre championnat, en Moto GP en revanche, c'est le début d'une nouvelle saison. Bien évidemment, pour moi c'est toujours un moment important de retrouver à l'écran, ce milieu que j'ai fréquenté pendant près de dix ans et de retrouver les commentaires chaleureux de mon ami Jacky Hutteau ou d'apercevoir la silhouette légendaire de mon autre ami Stan Pérec.
Quand j'ai entamé les travaux dans notre maison que nous occupons aujourd'hui, avec un fidèle copain, Momo, motard lui aussi et passionné de courses, je lui avais dit : "Tu imagines, un jour, on se regardera un Grand Prix ici en sirotant l'apéro...". Vu l'état du chantier, il fallait beaucoup d'imagination. Deux ans plus tard, j'ai appelé Momo et Laure, sa femme et je les ai invités pour la première manche de ce nouveau championnat Moto GP.
JiCé aux fourneaux, ça le fait
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Préparation du dessert, cool !
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Réaménagement des lieux pour un repas devant la télé,
exceptionnel dans cette maison.
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Et voilà, on s'est préparé, Martine et moi à une petite soirée de fête. Je me suis mis au fourneaux, Martine a préparé le dessert. Une petite soirée où les filles allaient pouvoir discuter de choses et d'autres, nous les garçons, scotchés devant l'écran de télé et une Martine qui allait faire le lien entre les deux groupes. Elle est fan de Valentino Rossi ma chère et tendre et depuis que je l'ai emmenée à Monza, lors d'une manche du championnat du Monde du Superbike, invités que nous étions par Francis Bata qui habite à 10 km de chez nous, elle a un regard émerveillé pour ces équilibristes que sont ces pilotes moto.
Les amis peuvent arriver, c'est prêt !
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Petit feu de bois, pour la convivialité
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Et c'est parti ! A table comme sur la piste
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La soirée a été un peu tronquée par un... orage. Non pas un orage sur Saint Capraise au beau milieu du Périgord, qui aurait pu engendrer une coupure de courant. Non, un orage diluvien au Qatar, sur le circuit de Losail, en pelin désert ! Du jamais vu. Mais on a fêté comme il se devait les podiums en 250cc des deux Français, Jules Cluzel et Mike Di Miglio, respectivement 2 et 3e.
On sent que les filles n'ont pas le même centre d'intérêt...

Ce fut une excellente soirée

mercredi 4 mars 2009

2-13 RETOUR EN ENFANCE

Mon ami Pascal s'est lançé dans la peinture virtuelle de carrosseries d'autos de course. Moi, je m'adonne, quand j'ai le temps, à un autre genre de peinture. Celle de pièces détachées qu'ensuite j'essaie d'assembler le plus soigneusement possible.
Un retour en enfance. J'étais un garçon quelque peu introverti et je n'avais besoin de personne pour me fabriquer mon monde et je ne m'ennuyais jamais. Il y avait près de chez moi un merveilleux magasin qui s'appelait Au Paquebot Normandie. C'était un magasin de modélisme et de maquettes. Dans ses vitrines trônaient fièrement tout un tas de maquettes de bateaux immenses, d'avions, de voitures, de véhicules militaires, de trains et des tas de scènes civiles ou militaires reconstituées. Inutile de vous dire que tous les jeudis après-midi, il y avait tout une ribambelle de gamins, scotchés devant les vitrines, en train de rêver. J'étais l'un d'eux. A dix ans j'ai construit ma première maquette Heller, la caravelle de Christophe Colomb. Quand, un peu plus tard, j'ai découvert les sports mécaniques, ce sont les voitures de courses qui ont remplacé les avions et bateaux.
C'est en voyant les maquettes de mon beau-fils qu'il m'est venu à l'idée de me remettre à cette activité, pour les soirs d'hiver ou les jours en manque d'inspiration. Evidemment, pour m'y remettre, quoi de plus naturelle que de commencer par une voiture de la NASCAR. Pas évident à trouver en France, mais heureusement il y a Internet, eBay et Pat qui trouve tout sur la toile. L'objet convoité fut acquis et j'ai ainsi retrouvé le bonheur de mes jeudis d'entant, traquilles et sereins.
Déballage et découverte de la notice de montage
Première couche
Montage du chassis
Gros plan sur le cockpit après quelques retouches peinture
Ca se précise
Le bloc moteur est en place
Le chassis est sur ses roues

Et voilà le travail !
Mon Dieu que c'est bon de retourner en enfance.

lundi 2 mars 2009

2-12 COMME UN PARFUM DE RENONCEMENT

J'ai laissé un peu en veille, ces derniers temps, la rédaction de ce blog. D'une part, parce qu'il me manquait cruellement de temps pour m'y consacrer, mais également parce qu'il n'y avait pas grand choses à dire sur mes prestations en simracing, ou tout du moins en NASCAR.

Tout le monde sait, au sein de la ligue, à quel point je me suis investi dans cette nouvelle passion, car il s'agit bien là d'une réelle passion qui explique pourquoi j'ai fait preuve d'autant d'insistance. Le temps que j'y ai consacré, d'une part à découvrir ce nouveau sport qu'est la course sur ovale dont j'ignorais presque jusqu'à son existence. D'autre part l'investissement tant en matériel qu'en investigation sur le net et en temps d'entraînement. Il m'a fallu découvrir ce qu'était une communauté virtuelle et tous les outils dont elle dispose pour communiquer et fonctionner. Il m'a fallu des heures d'entraînement en offline avec l'intelligence artificielle, en online avec de vrais pilotes. Tout cela n'a fait que nourrir une passion dérivée de celle que j'ai pour les sports mécaniques. Tout cela a donné naissance aussi à ce blog que vous êtes en train de lire.

Et puis il y a le jeu en lui-même et le plaisir que l'on a à y participer et là, je dois dire que NR2003 ne m'a donné que désillusion, amertume, frustration et peu, très peu de joie. Difficile d'analyser les raisons pour lesquelles je reste un piètre pilote et surtout ne finissant qu'une course sur deux, résumant ma participation à guère plus de 10 minutes. Mes partenaires de jeu, mes coéquipiers et moi-même, nous avons tout essayé pour enrayer ce cycle infernal sans, jusqu'à ce jour, trouver la solution. Nous avons cumulé les indices qui pourraient m'aider, j'ai multiplié les analyses de mes erreurs. Avec Cédric, mon team manager, profitant de sa disponibilité, nous avons mis en place un entraînement hebdomadaire, les veilles de courses. Mais non, rien n'y fait, je me retrouve toujours aux mauvais endroits aux mauvais moments, je prends la mauvaise décision ou je ne prends pas de décision quand il le faudrait et surtout je n'arrive absolument pas à anticiper les réactions de mon véhicule.

J'ai fondé bien des espoirs quand nous avons mis en place le championnat routier basé sur la simulation de SimBim, Race 07. Et sur cette plate-forme, j'ai retrouvé des sensations qui m'ont paru immédiatement intuitives, normales et compréhensibles. Les quelques tours de roues que j'ai effectué avec GTR2 sur les deux circuits que je connais bien puisque j'y ai roulé dans la réalité, Magny-Cours et Spa m'ont confirmé ces sensations biens réelles de pilotage et de compréhension du comportement du véhicule. Le problème ne vient donc pas totalement de moi, mais aussi de NR2003, ou plutôt de mon adaptation à cette simulation qui visiblement a vieilli et ne restitue pas aussi bien que les deux softs de SimBim les réactions d'une auto. Une autre confirmation fut l'essai que je fis sur iRacing, lors de la rencontre de la ligue.

Pour résumer le plus simplement du monde la différence que je ressens entre iRacing, plus aisément comparable, puisque mon essai était sur un oval, et NR2003, c'est que sur NR, je n'ai jamais vraiment senti la voiture rouler mais plutôt glisser sur la piste. Je n'ai jamais ressenti les mouvements transversaux de la caisse, surtout ceux qui font basculer la caisse de l'arrière gauche à l'avant droit par exemple. La voiture pour moi reste imprévisible et son contrôle relève plus d'un sens aiguë de la maîtrise d'un jeu vidéo que celle d'un véhicule lancé à 300 km/h sur une piste de béton. À la décharge de Papyrus, cet état de fait relève plus de pilotes virtuels qui ont développé des setups plutôt comme des "gamer", c'est-à-dire joueurs de jeux vidéos pour qui la finalité est de gagner à tout prix, que comme de vrais pilotes automobiles. Ils ont su exploiter toutes les failles du jeu qu'ils ont eu le temps d'explorer en 6 ans d'existence, rendant ainsi des voitures extrêmement rapides mais dont le comportement n'a plus rien à voir avec la réalité.

Pour moi, la finalité n'est pas de gagner, mais de participer et de ressentir ce que j'ai connu par le passé sur les pistes. C'est chose faite avec Race07, où je me suis amusé comme un fou lors de la dernière épreuve. C'est chose impossible avec NR et j'en suis désormais persuadé. Pourquoi continuer alors ? Parce qu'il y a la communauté, tous ces gens qui m'ont consacré tant de temps pour que je m'améliore, qui m'ont tant aidé et qui ont partagé leur passion. Mais pour moi, il n'y a plus aucun espoir, mes résultats s'il y en a, ne seront dus qu'à un concours de circonstances heureuses, ce qui est rarement le cas dans une course de Nascar, même à 15 participants.

L'avènement d'iRacing annonce la mort de NR2003, déjà la ligue internationale Escors a cessé d'existée et les pilotes vont peu à peu s'intéresser à ce soft beaucoup plus abouti. Reste le mode de fonctionnement, la participation financière qui fait débat et l'existence possible de ligues, qu'en sera-t-il ? Je pense que la crise économique obligera les responsables d'iRacing à revoir leur projet et à l'aménager pour l'avenir. Un espoir peut-être pour notre ligue, une attente pour moi, car je viens définitivement de tourner la page Nascar Racing Season.

lundi 5 janvier 2009

2-11 LA RELANCE


09/12/2008 - Course 12 sur 36
Lowe's Motor Speedway
Coca-Cola 300
28°, beau temps
Vent sUD de 4 Kmh
200 tours = 300 Miles / 482,803 Km

CHARLOTTE LOWE'S MOTOR SPEEDWAY
Située à Charlotte, Caroline du Nord, en service depuis 1960. Charlotte est le berceau de NASCAR et de nombreuses équipes y ont leur siège social, ce qui rend la piste très populaire et fréquentée. C'est le plus grand complexe du sud-est des Etats-Unis avec 167 000 places assises, 121 suites et encore 50 000 places dans l'infield. Le Lowe's Motor Speedway a été le premier circuit a accueillir une course de nuit en 1992.
Particularité : Tri-ovale d'1,5 Mile à grande vitesse. C'est sur cette piste que se coure la course la plus longue de la NASCAR le Coca-Cola 600, sur 600 Miles ainsi que la course de prestige des All Stars, le week-end précédent.

Je ne vous parlerais pas en détail de mes deux dernières courses de l'année 2008. Après le All Star, nous nous sommes tous retrouvés sur le même circuit de Charlotte, une semaine plus tard, pour la course la plus longue de tout le championnat puisqu'elle fait 600 miles dans la réalité soit plus de 950 km et donc moitié moins pour nous. Si j'ai réussi un top 5 la semaine précédente, c'est aussi grâce à l'auto-élimination des autres concurrents. Cette fois, il ne fallait pas en attendre autant.La course fut longue, effectivement mais moins pénible que les deux courses enchaînées de l'Open et du All Star. La difficulté fut pour moi de répéter inlassablement les mêmes trajectoires sans faillir. J'ai pu constater le même problème la semaine suivante sur le circuit de Dover. À Charlotte je fis une partie de la course dans le top 5, pour finir 8e quant à Dover, grâce à un rythme qui me permit d'amoindrir l'usure de mes pneus, j'ai pu ravitailler à chaque déclenchement d'un drapeau jaune, alors que la plupart de mes adversaires avaient ravitaillé avant et donc perdirent un tour dans l'opération.Je fis donc la course dans le top 3 jusqu'au dernier relais où le rythme augmenta sérieusement et mes pneus ne résistèrent pas. Je finis par éclater l'un d'eux à 10 tours de l'arrivée. J'accroche une 7e place à cette épreuve. Mais il ne faudrait pas croire que mon pilotage s'est subitement amélioré. L'énorme coup au moral après Darlington, la vie et ses difficultés m'ont fait prendre un certain recul, mais en même temps, mes coéquipiers se sont montrés encore plus présents.

16/12/2008 - Course 13 sur 36
Dover
Austim Speaks 200
26°, beau temps
Vent Sud-Ouest de 13 Kmh
200 tours = 200 Miles / 321,869 Km


DOVER
Situé entre New York et la Caroline du Nord, ce circuit est l’un des plus populaires du Nord Est des Etats-Unis. 'The Monster Mile' comme on l’appelle, permet d’accueillir près de 140 000 spectateurs.
Particularités: La piste est passée de l'asphalte au béton en 1995, ce fut la première à le faire. Les virages y sont extrêmement serrés et la vitesse élevée, ce qui rend les réglages de suspension particulièrement importants. La trajectoire idéale est étroite, ce qui rend les dépassements difficiles.

Par essence, la NASCAR est un sport d'équipe, hors la simulation ne rend pas cette situation. Comment le pourrait-elle ? Les mécanos et le spotter n'ont rien d'humain. Reste les écuries constituées au sein de la ligue. Le problème sans doute c'est que le rôle de chacun doit être pris au sérieux et demande une implication qui ne peut être épisodique. Tout le problème est là avec le virtuel, entre ceux qui ne considèrent que ce n'est qu'un jeu, ceux qui n'ont pas le temps matériel de s'y consacrer et ceux qui sont toujours prêts à tout et qui finalement ne sont jamais nulle part ou ceux qui ne s'interressent qu'au pilotage ou encore ceux qui ne pense simracing que le soir de la course, l'esprit d'équipe a du mal à prendre forme. Fort heureusement je suis dans l'un des teams qui concrétisent le mieux c'est état d'esprit et c'est sans doute ce dont j'ai le plus besoin en ce moment. Je rends ici hommage à mes deux coéquipiers, Ronan pour son dévouement et sa gentillesse et aussi pour ses setups, ils n'ont jamais été la cause de mes déboires, ça j'en suis sûr. Cédric pour son implication au sein du team et pour prendre son rôle de team-manager très au sérieux.

En NASCAR un homme est d'une importance capitale et son entente avec le pilote est cruciale, c'est le Crew-Chief, literralement le chef d'équipe, qui est la clef de voute de toute l'écurie. Il voit tout, régit tout et rien ne s'effectue sans son consentement. Il dirige les mécanos, guide le pilote, orchestre la stratégie. Je peux vous assurer que Cédric remplie parfaitement ce rôle. Tout en pilotant, il analyse la course de chacun et immédiatement conseille, prévoie, remet sans cesse en cause sa tactique, pour lui, pour Ronan et même pour moi. Nous avons préparé ensemble ces deux dernières courses. Nous avons étudié les meilleures trajectoires, modifié le setup en fonction de mes sensations, imaginé une stratégie de base. Outre tous ces conseils et cette préparation, j'ai eu soudain le sentiment de ne plus être seul face à mes écrans. Ce sentiment de faire partie d'une véritable équipe dans laquelle je trouve peu à peu ma place.

Je me souviens d'une longue conversation que j'ai eu avec Dominique Méliand, team-manager du Suzuki Endurance Racing Team, le SERT, pendant des essais d'un Bol d'Or, à une époque où cette course se déroulait sur le mythique Paul Ricard au Castellet. Je lui ai demandé pourquoi il ne se consacrait qu'à l'endurance. Sa réponse fut un flot ininterrompu de passion d'où il émergeait ce fameux travail de toute une équipe. Une victoire en endurance, c'est une victoire de tous, pas seulement d'un pilote. La NASCAR recèle cette même veine. Hors je croie fermement que si les pilotes virtuels savent mettre en place une telle ambiance entre eux, les courses auxquelles ils participeraient n'auraient plus la même teneur. Mais malheureusement, il ne me semble pas que ce soit le cas.

STATS
Nbre de courses = 13
Participations = 10
Abandons = 4
Top 10 = 5
Top 5 = 0
Moyenne du Nbre de participants = 16,7
Moyenne de ma position à l'arrivée = 12,2
Position au championnat = 14 (+3)