mercredi 4 mars 2009

2-13 RETOUR EN ENFANCE

Mon ami Pascal s'est lançé dans la peinture virtuelle de carrosseries d'autos de course. Moi, je m'adonne, quand j'ai le temps, à un autre genre de peinture. Celle de pièces détachées qu'ensuite j'essaie d'assembler le plus soigneusement possible.
Un retour en enfance. J'étais un garçon quelque peu introverti et je n'avais besoin de personne pour me fabriquer mon monde et je ne m'ennuyais jamais. Il y avait près de chez moi un merveilleux magasin qui s'appelait Au Paquebot Normandie. C'était un magasin de modélisme et de maquettes. Dans ses vitrines trônaient fièrement tout un tas de maquettes de bateaux immenses, d'avions, de voitures, de véhicules militaires, de trains et des tas de scènes civiles ou militaires reconstituées. Inutile de vous dire que tous les jeudis après-midi, il y avait tout une ribambelle de gamins, scotchés devant les vitrines, en train de rêver. J'étais l'un d'eux. A dix ans j'ai construit ma première maquette Heller, la caravelle de Christophe Colomb. Quand, un peu plus tard, j'ai découvert les sports mécaniques, ce sont les voitures de courses qui ont remplacé les avions et bateaux.
C'est en voyant les maquettes de mon beau-fils qu'il m'est venu à l'idée de me remettre à cette activité, pour les soirs d'hiver ou les jours en manque d'inspiration. Evidemment, pour m'y remettre, quoi de plus naturelle que de commencer par une voiture de la NASCAR. Pas évident à trouver en France, mais heureusement il y a Internet, eBay et Pat qui trouve tout sur la toile. L'objet convoité fut acquis et j'ai ainsi retrouvé le bonheur de mes jeudis d'entant, traquilles et sereins.
Déballage et découverte de la notice de montage
Première couche
Montage du chassis
Gros plan sur le cockpit après quelques retouches peinture
Ca se précise
Le bloc moteur est en place
Le chassis est sur ses roues

Et voilà le travail !
Mon Dieu que c'est bon de retourner en enfance.

lundi 2 mars 2009

2-12 COMME UN PARFUM DE RENONCEMENT

J'ai laissé un peu en veille, ces derniers temps, la rédaction de ce blog. D'une part, parce qu'il me manquait cruellement de temps pour m'y consacrer, mais également parce qu'il n'y avait pas grand choses à dire sur mes prestations en simracing, ou tout du moins en NASCAR.

Tout le monde sait, au sein de la ligue, à quel point je me suis investi dans cette nouvelle passion, car il s'agit bien là d'une réelle passion qui explique pourquoi j'ai fait preuve d'autant d'insistance. Le temps que j'y ai consacré, d'une part à découvrir ce nouveau sport qu'est la course sur ovale dont j'ignorais presque jusqu'à son existence. D'autre part l'investissement tant en matériel qu'en investigation sur le net et en temps d'entraînement. Il m'a fallu découvrir ce qu'était une communauté virtuelle et tous les outils dont elle dispose pour communiquer et fonctionner. Il m'a fallu des heures d'entraînement en offline avec l'intelligence artificielle, en online avec de vrais pilotes. Tout cela n'a fait que nourrir une passion dérivée de celle que j'ai pour les sports mécaniques. Tout cela a donné naissance aussi à ce blog que vous êtes en train de lire.

Et puis il y a le jeu en lui-même et le plaisir que l'on a à y participer et là, je dois dire que NR2003 ne m'a donné que désillusion, amertume, frustration et peu, très peu de joie. Difficile d'analyser les raisons pour lesquelles je reste un piètre pilote et surtout ne finissant qu'une course sur deux, résumant ma participation à guère plus de 10 minutes. Mes partenaires de jeu, mes coéquipiers et moi-même, nous avons tout essayé pour enrayer ce cycle infernal sans, jusqu'à ce jour, trouver la solution. Nous avons cumulé les indices qui pourraient m'aider, j'ai multiplié les analyses de mes erreurs. Avec Cédric, mon team manager, profitant de sa disponibilité, nous avons mis en place un entraînement hebdomadaire, les veilles de courses. Mais non, rien n'y fait, je me retrouve toujours aux mauvais endroits aux mauvais moments, je prends la mauvaise décision ou je ne prends pas de décision quand il le faudrait et surtout je n'arrive absolument pas à anticiper les réactions de mon véhicule.

J'ai fondé bien des espoirs quand nous avons mis en place le championnat routier basé sur la simulation de SimBim, Race 07. Et sur cette plate-forme, j'ai retrouvé des sensations qui m'ont paru immédiatement intuitives, normales et compréhensibles. Les quelques tours de roues que j'ai effectué avec GTR2 sur les deux circuits que je connais bien puisque j'y ai roulé dans la réalité, Magny-Cours et Spa m'ont confirmé ces sensations biens réelles de pilotage et de compréhension du comportement du véhicule. Le problème ne vient donc pas totalement de moi, mais aussi de NR2003, ou plutôt de mon adaptation à cette simulation qui visiblement a vieilli et ne restitue pas aussi bien que les deux softs de SimBim les réactions d'une auto. Une autre confirmation fut l'essai que je fis sur iRacing, lors de la rencontre de la ligue.

Pour résumer le plus simplement du monde la différence que je ressens entre iRacing, plus aisément comparable, puisque mon essai était sur un oval, et NR2003, c'est que sur NR, je n'ai jamais vraiment senti la voiture rouler mais plutôt glisser sur la piste. Je n'ai jamais ressenti les mouvements transversaux de la caisse, surtout ceux qui font basculer la caisse de l'arrière gauche à l'avant droit par exemple. La voiture pour moi reste imprévisible et son contrôle relève plus d'un sens aiguë de la maîtrise d'un jeu vidéo que celle d'un véhicule lancé à 300 km/h sur une piste de béton. À la décharge de Papyrus, cet état de fait relève plus de pilotes virtuels qui ont développé des setups plutôt comme des "gamer", c'est-à-dire joueurs de jeux vidéos pour qui la finalité est de gagner à tout prix, que comme de vrais pilotes automobiles. Ils ont su exploiter toutes les failles du jeu qu'ils ont eu le temps d'explorer en 6 ans d'existence, rendant ainsi des voitures extrêmement rapides mais dont le comportement n'a plus rien à voir avec la réalité.

Pour moi, la finalité n'est pas de gagner, mais de participer et de ressentir ce que j'ai connu par le passé sur les pistes. C'est chose faite avec Race07, où je me suis amusé comme un fou lors de la dernière épreuve. C'est chose impossible avec NR et j'en suis désormais persuadé. Pourquoi continuer alors ? Parce qu'il y a la communauté, tous ces gens qui m'ont consacré tant de temps pour que je m'améliore, qui m'ont tant aidé et qui ont partagé leur passion. Mais pour moi, il n'y a plus aucun espoir, mes résultats s'il y en a, ne seront dus qu'à un concours de circonstances heureuses, ce qui est rarement le cas dans une course de Nascar, même à 15 participants.

L'avènement d'iRacing annonce la mort de NR2003, déjà la ligue internationale Escors a cessé d'existée et les pilotes vont peu à peu s'intéresser à ce soft beaucoup plus abouti. Reste le mode de fonctionnement, la participation financière qui fait débat et l'existence possible de ligues, qu'en sera-t-il ? Je pense que la crise économique obligera les responsables d'iRacing à revoir leur projet et à l'aménager pour l'avenir. Un espoir peut-être pour notre ligue, une attente pour moi, car je viens définitivement de tourner la page Nascar Racing Season.