La rencontre FRN, jusqu'à présent je n'ai jamais pu y assister. Généralement organisée au mois de septembre, une période où il m'est difficile de m'absenter de Bergerac. Et puis je ne crois pas que j'étais tout à fait prêt à vivre cet évènement. Il m'est arrivé de rencontrer des personnes avec qui j'avais communiqué par mail ou par courrier et lors de la rencontre physique m'apercevoir que nous étions bien éloignés l'un de l'autre.
Mais après trois ans de bons et loyaux services au sein de cette ligue, et après avoir reçu les encouragements et les aides de certains, cette fois-ci, il me tardait de rencontrer mon Roro de préparateur, le Brissouille d'organisateur, le Pat à l'humour destructeur, le rigoureux Ced, etc. Cette fois-ci, organisée le 1er novembre, il m'est donc possible d'y aller et il me tardait d'être à cette rencontre.
Et tout commence le vendredi soir. Ced de Toulouse rejoint Stéphane à Marmande et ensemble, viennent me rejoindre chez moi. Et ils se font attendre les bougres. Qu'à cela ne tienne, une petite vidéo "Le Mans" avec Steve Mc Queen, histoire de patienter et de me mettre dans l'ambiance. Puis enfin, juste après le départ, au Mans, les voilà qu'ils débarquent. On charge les bagages dans le wagon-automobile qu'est ma Volvo et qui a essuyé bien des railleries sur le forum, et nous voilà partis.
C'est chez Pascal à Libourne que nous nous retrouvons avec Sébastien. Il ne manque plus que Laurent Fialip pour que la communauté du Sud-Ouest soit au complet, mais il ne sera pas des nôtres pour cette rencontre. Reçu plus que chaleureusement chez le Roussel, au coin d'un feu de cheminée, l'apéro est servi.

Ainsi nous faisons plus ample connaissance. Pour ma part il n'y avait que Cédric Lungeri que je ne connaissais pas. Le bonhomme est à l'image que je me faisais de lui, rigoureux et cool tout à la fois. On a parlé piste, moteur, trajectoire, moto aussi, car Pascal vient de faire l'acquisition d'une magnifique Triumph Bonneville.
Corinne, maîtresse des lieux.
Mais aussi bouffe, pinard autour de la table bien garnie, que nous avaient préparé Pascal et Corinne. On ne sait pas couché tôt, mais en revanche on s'est levé tôt, très tôt : 4 h 30, presque au son du clairon et bien avant le coq.
5 h du mat, on embarque dans la tuture, Pascal prend le volant et hop, direction la capitale à la rencontre des fous du volant. 
Une véritable expédition
Pit stop
Sans carte et sans GPS, celui de Seb nous lâche à 20 km de l'arrivée, on ne sent sort pas trop mal en arrivant à la pizzeria planquée dans une de ces zones industrielles où toutes les rues se ressemblent. Et nous voilà tous à table à nous dévisager, à essayer de deviner qui est qui. Parfois la surprise est grande, pour ma part je fus étonné par Brice et Marco, leurs caractères sont à l'inverse de ce que j'imaginais.
De gauche à droite, Sébastien Touzalin et Christophe Boeur alias Dédé.
Jonathan n'est pas grand, parle doucement et de manière réfléchie quant à Fabien il fait plutôt penser à un étudiant toujours perdu dans ses pensées, en tout cas loin de ce que j'avais supposé.
Le repas est une première approche, mais les choses se décantent vraiment arrivé sur la piste de karting. Car Pat nous a concocté une petite partie de roulage réel, sur une vraie piste avec de vrais volants et de vrais moteurs. Malgré une piste mouillée, nous nous sommes régalés. Que du bonheur.
Nous venons de vivre un truc en commun, ce qui délie les langues et aide à faire connaissance. C'est ainsi que nous débarquons en début de soirée chez Patrick Corbin pour finir la soirée, qui cette fois prend un accent nettement Nascarien.
Au milieu de miniatures de voitures, de blousons aux efigies des teams, des tee-shirts siglés des pilotes de NASCAR, des images défilant sur l'écran de télé, il y a trois femmes, un peu perdues dans cette soirée qui n'est pas vraiment la leur.
Eva Corbin, qui nous accueille dans sa demeure et fait en sorte que nous ne manquions de rien, même pas de Doliprane. Mme Doulcet, dont je me souviens plus le prénom, qu'elle veuille bien me pardonner, qui observe tout ce petit monde étrange, tous ces bons hommes qui ne pensent qu'à jouer, comme au plus belles heures de leur enfance. Et madame Samantha Rouffet, Sam pour les intimes, qui est aussi remuante que son cher et tendre mari et qui a des goûts très particuliers à savoir, elle adore tous ce qui n'a aucun rapport avec la NASCAR, ce n'est pas peu dire. Très vite, je me rends compte que je suis au beau milieu d'une bande de joyeux lurons, heureux de se retrouver ou de se trouver tout court. Une bande de passionnés impatients d'échanger, de recevoir, de donner.
D'un côté la bassine de Sangria, de l'autre, notre ami Arnaud, d'Us-racing, le site qui relate toute l'info des sports mécaniques d'outre Atlantique, qui va transformer en quelques instants l'immense table prête à recevoir les couverts pour le repas du soir, en un étalage digne du meilleur souk d'Afirque du nord.
Puis elles semblent en avoir assez et sonnent le glas du petit commerce d'Arnaud : "On met la table !" Elle celle-ci retrouve très vite sa fonction première.
Et ce fut la remise des prix avant d'entamer le repas. Simple cette saison, 3 championnats, 2 primés, Cédric Le Comte pour le championnat Iroc, et Cédric Lungeri pour le championnat Truck et le championnat Cup. L'année des Cédric en somme.
Chauffeur routier
Les filles nous rappellent à l'ordre, et on revient à table pour le dessert et le café. Pendant ce temps, Jonathan a lancé l'installation de son jeu dont il est l'un des beta-testeurs et qui fut aussi le sujet de bien des polémiques sur le forum, c'est-à-dire l'iRacing. Tout de suite après le café, nous ne tardons pas à revenir devant le grand-grand écran de Pat pour découvrir la soit-disante fabuleuse simulation développée par Dave Keammer et son équipe auteurs de Grand Prix Legend, Indycar et aussi de notre bon vieux Nascar Racing 2003. iRacing est basé sur un concept totalement innovant architecturé uniquement autour d'Internet, inutile donc d'espérer pouvoir piloter sans une connection haut débit. 
Le Truck à Phoenix, vu par iRacing
iRacing propose un service de simulation qui consiste à la mise à disposition du métériel, des infrastructures virtuelles permettant de participer à des compétitions. Mais évidemment tout se paye, au prix fort au goût de certain. On se retrouve ainsi comme un pilote qui paye pour courir, en contre partie on a l'assurance, dit-on, d'avoir un soft en perpétuelle évolution avec la garantie de bénéficier immédiatement des moindres améliorations.
Le stock de Pat, toute une vie de simracer.
Un principe qui va à l'inverse des éditeurs de jeux vidéos qui se contentent de vendre un produit qui se retrouve très vite piraté obligeant l'éditeur et distributeur à faire leur chiffre dans les premières semaines de la vente. Donc les concepteurs ne trouvent pas d'intérêt à améliorer le logiciel et à en prolonger la durée de vie, ce qui engendre des softs jamais vraiment terminés ou pire, un nouveau titre qui en chasse un autre. Avec iRacing on paye et l'on assure le développement du soft, à voir...
Fabien Viaud, l'un des irréductibles noctambules.
Voici l'heure où ceux du Sud-Ouest doivent reprendre la route. Et, l'air de rien, on repousse de minute en minute le moment de se quitter.
Nous voilà reparti pour Libourne, via le tour du Chateau de Versailles en prime. Sans cartes, sans GPS et dix ans d'absence en région parisienne, ça valait bien une petite erreur d'orientation. Les discutions animées et les longs silences somnolents ponctuent le voyage du retour. Ce soir-là, je me couche épuisé mais content avec ce sentiment nouveau de faire vraiment partie d'une communauté qui n'est plus virtuelle du tout. Longue vie à FRN.